Long Tian Qi [validé]

Nom : Long
Prénom : Tian Qi (Note : Son nom « Long Tian Qi » signifie approximativement « Dragon du Ciel étoilé » en chinois)
Âge : 19 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain (pour le moment ^^)

Métier : Hôte – et serveur à l’occasion - au « Vamped » / « L’avant garde » au sein de la Triade (il est évident que qu’il ne crie pas sous tous les toits son appartenance à la Triade ni son statut au sein de celle-ci)

Description Physique : Ce qu’on remarquera le plus, chez Tian Qi, c’est l’impassibilité de son visage. Et cela, bien avant de voir qu’il ne mesure qu’un mètre soixante-huit alors qu’il a déjà dix-neuf ans. Ses yeux noirs, en amandes, ne montrent en rien ses émotions. Ses lèvres roses pâles ne sourient que très rarement (il peut tout de même distribuer des sourires sur ‘commande’ quand cela est nécessaire pour son travail ou pour atteindre ses objectifs. Après tout, il faut bien sourire pour amadouer les gens… Cependant, ça sera toujours sans émotion et il restera toujours aussi « froid »). Sa bouche semble aussi figée sur le reste de son visage. Seuls les instants où il parle peuvent démontrer que Tian Qi est capable de s’exprimer – et encore ses paroles sont quasiment uniformes (il n’élèvera pas la voix plus qu’il ne le faut et, même s’il est énervé, elle restera d’un calme glacial).

Son apparence androgyne peut aussi donner l’impression que vous avez plutôt affaire à une poupée qu’à un être humain (et/ou vivant). De longs cils noirs et de fins sourcils mettent ses yeux en valeur. Cela lui donne un air efféminé. De plus, Tian Qi laisse pousser son opulente chevelure couleur charbon. Celle-ci lui arrive actuellement jusqu’au milieu du dos – hormis les quelques mèches rebelles, plus courtes, qui encadrent son visage. Généralement, Tian Qi laisse ses cheveux libres de toute entrave. Mais il préfère les natter ou les attacher avec un ruban noir - qu’il enroule autour de l’un de ses délicats poignets quand il ne s’en sert pas - lorsqu’il sort ou travaille.

Sa peau, légèrement dorée, est lisse, douce et non marquée. Vu qu’il ne prend pas souvent de bain de soleil, elle est plutôt pâle. Mais pas au point de lui donner un air maladif. Tian Qi ne fait pas spécialement attention à lui-même, mais il sait que son corps peut être un précieux atout. Une cicatrice – ou un hideux tatouage – serait donc très malvenu.

Question poids, Tian Qi ne pèse pas très lourd - environ cinquante-neuf kilogrammes. Cela s’explique surtout par sa taille et sa corpulence. Cette dernière est assez fine (mais pas au point d’être maigre… les os de ses côtes ne ressortent pas encore). Malgré son ventre plat, Tian Qi semble dépourvu de muscles. Sa force physique est d’ailleurs assez affligeante. Cependant, il a d’autres qualités utiles lui permettant de se défendre (comme sa souplesse et sa rapidité par exemple. Il peut aussi parfois se montrer très agile si sa maladresse et étourderie naturelles ne l’entravent pas).

Tian Qi porte généralement des vêtements lui moulant le corps (surtout parce que ça met ledit corps en valeur). Il affectionne les habits et les bottines en cuir. De plus, de promener à moitié nu ne le dérange pas plus que ça non plus. La pudeur n’a pas vraiment de sens pour lui. Cependant Tian Qi est de nature frileuse. Il préfère donc s’abstenir de se balader dévêtu – ou presque – même si c’est dans une pièce bien chauffée. Par contre, il n’apprécie pas trop porter des vêtements qui accentuent un peu trop son côté efféminé…

Tian Qi n’est pas contre non plus de porter des bijoux et d’autres accessoires fantaisistes. D’ailleurs, il met souvent des anneaux à ses fins et longs doigts et des bracelets. Malgré ses airs indifférents, Tian Qi semble soucieux d’avoir une apparence impeccable…

Profil Psychologique : Tian Qi n’est pas une personne aux abords faciles. Il semble indifférent à tout et paraît ne faire que suivre docilement tous les ordres donnés par ses « supérieurs ». Il regardera de la même façon un être humain en train d’agoniser que les biscuits sans aucun goût qu’il fait de temps à autre par ennui. De plus, il est naturellement calme. Il peut passer des heures à lire ou à rêvasser (enfin « rêvasser »… c’est ce que l’on suppose qu’il fait quand il reste immobile à ne rien faire). En apparence, Tian Qi n’est pas du genre à laisser transparaître ses sentiments. D’ailleurs il pense que se laisser guider par ses émotions et ses principes est complètement futile et ne peut que vous encombrer. Il faut dire, que des principes, Tian Qi ne paraît pas en avoir. Par contre, de l’ambition, il en a… peut-être un peu trop.

Sous ses airs de « poupée-qui-dit-oui-oui », Tian Qi réfléchit beaucoup. Surtout à tout ce qui pourrait lui apporter de l’argent et, particulièrement, le promouvoir socialement. Il est prêt à faire beaucoup de choses pour cela et n’en éprouve aucune honte (il n’a pas peur de se salir les mains ou de se salir tout court). Il peut vous distribuer des sourires sans émotion et être aimable alors qu’il ne pense qu’à la meilleure façon dont vous lui serez utile pour atteindre son but. Il peut vous faire croire être votre ami et vous poignarder dans le dos à la moindre occasion. Il peut aussi finir dans votre lit même s’il ne vous aime pas – ni ne vous désire – s’il y a une récompense à la clé (récompense… pas de l’argent. Coucher pour l’argent n’est pas vraiment son truc. Il est « au-dessus » de ça. De toute façon, ce n’est pas l’argent qui l’intéresse le plus. C’est un paramètre bien trop aléatoire et frivole)… Quoiqu’il fasse, Tian Qi ne regrette rien.

S’il possède de nombreuses qualités, Tian Qi a aussi quelques défauts. Dont sa maladresse et son étourderie. Étrangement, s’il est très intelligent et doté de quelques capacités psychiques (dont la précognition et la rétrocognition), il semble que cela se soit fait au détriment d’autres choses… Par exemple, il est incapable de faire la vaisselle sans casser la moitié de ce qu’il censé laver. Il n’arrive pas non plus à cuisiner ou préparer des cocktails mangeable et buvable – même en suivant une recette claire et précise. Il est aussi très désordonné (il n’a d’ailleurs aucune logique en ce qui concerne le rangement de sa chambre, par exemple. Cependant, il retrouve toujours facilement chaque objet). D’ailleurs, sa propre maladresse le rende plutôt perplexe (il peut faire tomber un vase et se demander sincèrement comment ledit vase s’est retrouver sur le sol en mille morceaux).

Tian Qi souffre aussi d’une incapacité à résister à la moindre goutte d’alcool. D’ailleurs cet élixir est l’un de ses plus grands ennemis. Son contrôle lui échappe totalement. S’il boit, ne serait-ce qu’un peu, ses émotions éclatent. Dans le pire des cas, il redevient comme enfant pleurnichard, apeuré par le fait de se retrouver seul et abandonné, terrifié par tout ce qu’il ne connaît pas (et surtout du noir – dit communément « Obscurité » - et d’un éventuel monstre caché dans son placard) et recherchant l’affection de qui veut bien lui en donner. Et ça, Tian Qi en est parfaitement conscient. Il se voit, en simple spectateur impuissant, devenir un être pitoyable qu’il hait plus que tout.

Parce qu’en réalité, Tian Qi abhorre tout contact physique avec les autres (humains, vampires… c’est la même chose pour lui). Il déteste aussi être redevable envers quelqu’un (d’où son ingratitude presque naturelle (« Ah ? Je te devais quelque chose ? Je ne m’en rappelle pas du tout. T’as dû rêver. ») et les médicaments (il préfère avoir une grosse migraine plutôt qu’avaler une petite aspirine pour soulager son mal de tête, par exemple). Il ne juge personne non plus car il se moque de ce que peuvent faire – et penser - les autres. Qu’ils soient imprégnés de bienveillance et de malveillance envers lui l’indiffère au plus au point. D’ailleurs, Tian Qi ne fait pas vraiment de différence entre le Bien et le Mal. Ces deux notions sont trop abstraites pour lui.

Enfin, tout ça, c’est ce dont Tian Qi se convainc lui-même…

Mais nous n’allons pas nous éternisez là-dessus. Vous aurez peut-être plus tard l’immense privilège (si ça en est un) d’en découvrir davantage :-)

Ah ! Petites précisions utiles ou pas du tout : Tian Qi adore les fleurs (particulièrement les lys blancs), le chocolat au lait (il trouve le chocolat noir trop amer), le cacao chaud (dit aussi « chocolat chaud »), lire des romans à l’eau de rose (il y a des raisons sans raison), les crèmes glacées « vanille-chocolat » (ou « chocolat-vanille »), se prélasser dans son bain, les friandises en général (miam, les bonbons à la cerise) et, accessoirement, étudier tout ce qu’il lui est possible d’apprendre (c’est un intellectuel)…

Biographie : C’est un 23 avril 2171, dans la citydome « Neo Hong-Kong », que naquit Long Tian Qi. Sa naissance fut loin de passer inaperçue : il était le fruit de l’union illégitime entre Long Kuan Ti et de sa première – et dernière - maîtresse, Wu Jian Li, rencontrée un an plus tôt. Kuan Ti avait pourtant une épouse, Chang Juan, avec laquelle il était uni depuis plus de dix ans et pour laquelle il vouait un amour sans limite. Cependant, sa femme n’avait jamais pu lui donner un seul enfant. À 49 ans, sans héritier, il voyait que tout ce qu’il avait construit – et tout ce qu’il avait pu conserver de son patrimoine familial - allait détruit à sa mort. Au pire, son petit frère, Jiao, allait tout délapider en quelques mois et se débarrasser de leurs reliques ancestrales pour éponger ses dettes. Aussi, quand il avait appris que Jian Li était enceinte, il avait été très heureux. Il allait avoir un enfant de son propre sang. Un enfant qu’il allait pouvoir éduquer et préparer à reprendre les rênes de son empire et de la famille Long. Un être qu’il allait pouvoir former à son image… Mais avec Chang Juan. Celle-ci avait accepté l’infidélité de son mari. Mais pas sans conditions. Si un enfant devait être conçu, elle voulait qu’il devienne le sien. De plus, personne ne devait être au courrant de l’existence de sa relation avec Jian Li. Aussi, Chang Juan simula une grossesse tardive à l’âge de 43 ans lorsque son mari lui annonça que sa maîtresse était enceinte. Elle avait d’ores et déjà décidé d’enlever le nouveau né à sa génitrice dès sa naissance et de se débarrasser de la femme. Bien entendu, Jian Li ne savait rien de ses projets. Elle ignorait même le fait que les Long voulaient lui enlever son enfant. Quand elle s’en rendit compte, Tian Qi était né depuis quatre heures et dormait dans un petit lit, à côté d’elle. Si elle n’avait pas grandi avec un père féru d’arts martiaux, elle serait sûrement morte cette nuit-là. Mais si elle réussit à s’échapper, elle ne put pas empêcher les hommes de Kuan Ti de lui enlever son fils. Mais malgré tout, Jian Li se promit de ne pas laisser son bébé éternellement entre leurs mains. Si elle ne pouvait rien faire pour l’instant, elle savait très bien qu’un jour elle aurait la chance de retrouver son enfant…

Six années plus tard, Tian Qi était devenu un petit garçon intelligent – il maîtrisait depuis quelques temps l’art de la lecture et de l’écriture - et obéissant. Et calme. Beaucoup trop calme. Ce n’était pas un enfant qui riait tout le temps (le pouvait-il au moins ?) ni qui courrait partout. Ses seuls amis étaient les nombreux livres de la bibliothèque familiale. Quant à ses parents… Il ne les voyait que deux ou trois fois par semaine quand ils venaient s’enquérir de ses progrès auprès de professeurs particuliers. Plusieurs fois s’ils dînaient avec lui ou s’ils avaient des réprimandes à lui faire. C’était un petit garçon très seul et ne recevant que très rarement des signes d’affections de ses parents. Tian Qi n’avait appris que trop tôt qu’il ne servait à rien de pleurer ou de se plaindre devant eux. Il ne servait en rien, non plus, de leur montrer un quelconque refus ou de leur demander quoi que ce soit. Ses parents, Tian Qi les aimait et les craignait en même temps. Il voulait être dans leur bras, qu’ils soient contents de lui… Mais il n’osait rien dire. Un petit garçon bien élevé devait se taire et écouter ses aînés. C’était ce qu’on lui avait fait durement comprendre.

À l’âge de 7 ans, Tian Qi souffrit de migraines chroniques. Parfois, lors de ces maux de têtes, il avait des images qui s’imposaient devant ses yeux. Ces images, fugitives au début, se mirent à bouger. Cela ne durait généralement que quelques secondes. Mais il voyait souvent l’image d’une femme qui lui ressemblait beaucoup. Elle avait un sourire tendre et chaleureux…. Et rien que pour revoir son sourire une fois de plus, Tian Qi se mit à attendre impatiemment ses « crises », même si sa tête le faisait souffrir. Il aurait tellement voulu que sa mère lui sourie de cette manière, qui le faisait se sentir bien et aimé… Il ne put cependant pas longtemps le cacher à ses parents. Ils leur avoua tout : la fréquence de ses crises et des « flashs », cette magnifique inconnue. En conséquence, il fut sévèrement réprimandé. Kuan Ti et Chang Juan étaient furieux. Ils ne voulaient absolument pas que leur fils ait ce genre de pouvoir… et encore moins qu’il revoie cette femme, même en rêve. C’était trop risqué et ils ne voyaient que trop bien que Tian Qi s’était pris d’affection pour l’image de Jian Li. Ils avaient tout de suite compris que c’était d’elle dont il s’agissait. Et ce pouvoir qui commençait à se manifester risquait bien de révéler à leur ‘précieux’ héritier la vérité sur sa naissance. De plus, si l’armée venait à être au courrant de ses capacités, il était fort probable que Tian Qi serait obligé à suivre le chemin militaire, et donc sans doute à abandonner son héritage – ne pouvant être militaire et s’occuper de ses affaires et de la famille – qui reviendrait inévitablement à Jiao. Leur projet allait être réduit à néant. Et ça, ils ne pouvaient pas se le permettre. Aussi, dès cet instant, ils firent tout pour que les « pouvoirs » de Tian Qi restent secrets… et qu’ils disparaissent. Ils engagèrent donc plusieurs spécialistes qui firent suivre à Tian Qi plusieurs thérapies. À 7 ans, il dut ingurgiter une quantité impressionnante de médicaments, subir de multiples examens… et ne plus voir du « monde » que tous ces médecins et ses parents – qui le punissaient quand ils ne voyaient aucune amélioration à son état.

Tian Qi avait presque 10 ans quand ses migraines et ses « flashs » disparurent totalement. Cependant, à cause de tous les traitements – beaucoup surtout à titre « d’essai », il ressemblait à présent à un enfant maladif et affamé. Sa peau était devenue quasiment blanche et il était d’une maigreur affolante pour un enfant de son âge. Il y avait eu d’autres conséquences moins visibles, dont un ralentissement de sa croissance. Et malgré toutes les souffrances subies, il n’avait pas pu découvrir qui était cette femme si souriante.

Quelques mois après qu’il eut été jugé « guéri », Tian Qi fut enlevé sur le chemin qui le menait à l’hôpital – où il suivait quelques séances de rééducation pour récupérer la totalité des capacités de ses membres (capacités qu’il avait perdues partiellement à force de devoir rester immobile lors de sa « convalescence »). S’il paniquait au début, Tian Qi fut heureux en découvrant le visage de son ravisseur. C’était la femme qu’il avait vue dans ses visions. Il n’osa cependant pas se jeter dans ses bras, comme il le désirait. Des années de retenue et de conditionnement n’allaient pas s’évaporer en un clin d’œil. Il restait donc méfiant et distant face à cette femme souriante qui pleurait en le serrant dans ses bras. Mais s’il restait raide, n’esquissant aucun geste vers elle, Tian Qi ne résista pas, ni ne protesta, quand la femme et les quelques personnes qui l’accompagnaient l’emmenèrent précipitamment ailleurs. Et avant qu’il ne se rende compte qu’on l’éloignait de « Neo Hong-Kong » et de ses parents, il faisait son premier pas sur le continent américain.

Biographie (suite) : Cet « exil forcé » dura deux années. Apprendre la vérité sur l’identité de Jian Li ne l’avait pas choqué. Il l’avait même facilement accepté. Le plus difficile, c’était d’acquérir de l’assurance et ce que sa génitrice appelait « un comportement d’enfant normal ». Elle lui apprit que ce n’était pas parce qu’il cassait quelque chose qu’il allait être puni. Elle lui apprit aussi le goût des friandises, à jouer simplement au ballon et comment cuisiner (enfin, c’était la première fois qu’il voyait une cuisine et, même s’il ne montrait aucun talent pour la cuisine, il s’était surpris d’aimer ça). À 11 ans, Tian Qi réussissait à rire sincèrement et innocemment, à demander – timidement cependant - quelques petites choses (« Je peux prendre un bonbon ? », « Je peux sortir dehors ? »,…) et à ne plus être sur ses gardes, à se détendre. Et s’il restait mince, il avait retrouvé des couleurs et il n’avait plus cet air affamé. Il ressemblait à un enfant heureux et en bonne santé. C’était ce que Jian Li appelait « un enfant normal ».

Mais cela ne pouvait pas durer éternellement. Quelques jours après ses 12 ans, Tian Qi découvrit, en rentrant de l’école, la maison complètement saccagée. Et au milieu du salon, gisait le corps mutilé et sans vie de sa « Maman » et de ses amis qui l’avaient aidée à s’enfuir avec lui de « Neo Hong-Kong » deux années plus tôt. Et bien avant qu’il n’ait pu pleurer et crier sa douleur et sa tristesse, Kuan Ti était devant lui, aussi froid et sévère que dans ses souvenirs. Avec honte, il remarqua à cet instant qu’à aucun moment il ne lui avait manqué. Mais s’il avait honte, il était aussi terrorisé. Et quand son père lui dit que les vacances étaient finies, qu’il était temps de rentrer et de redevenir un « bon garçon », Tian Qi ne put qu’hocher la tête en murmurant un « Oui, Père » docile. S’il lui avait fallu des mois avant de pouvoir « se libérer », quelques secondes avaient suffit à le faire redevenir celui qu’il était avant son enlèvement. Alors que l’avion le ramenait en Chine, Tian Qi était redevenu un petit garçon trop calme, trop silencieux… tout simplement trop soumis.

Kuan Ti et Chang Juan moururent dans un « accident » de voiture deux ans plus tard – du moins c’était ce que disait la version officielle. Tian Qi étant jugé trop jeune, à 14 ans, pour accéder à son héritage et le gérer, un tuteur lui fut attribué : Jiao. Ce dernier s’était très vite remis du décès de son grand frère ‘adoré’. Dès qu’il fut nommé responsable de l’argent et des biens de son neveu, il commença à puiser allègrement dans l’héritage pour régler toutes ses dettes. Mais une fois ses crédits remboursés, il ne s’arrêta pas. Comme l’avait craint Kuan Ti, Jiao dépensait sans compter et ne pensait qu’à ses propres intérêts et non à ceux de la famille. Mais les autres membres de la famille Long ne protestaient pas. Et quand Tian Qi, toujours fidèle à l’enseignement de son père, leur avait fait remarquer que son oncle était un mauvais gestionnaire et qu’il allait dilapider sans remords tout son héritage – et donc la plus grosse partie du patrimoine de leur famille, les Long lui avaient reproché son ingratitude envers son oncle. Son oncle Jiao si gentil qui avait bien voulu s’occuper de l’adolescent, orphelin et insignifiant, qu’il était. Il était clair qu’ils prenaient Jiao pour le nouveau chef de famille et qu’ils ne l’acceptaient pas, lui, l’héritier légitime. Résigné, Tian Qi redevint donc soumis, malgré sa rancœur, envers on oncle. Il allait devoir patienter quatre années. Quatre petites années et il pourrait avoir assez de pouvoir pour contester l’autorité de Jiao et pour récupérer ce qu’on était en train de lui voler. Mais en attendant, il n’avait pas d’autre choix que de faire profil bas.

Mais la situation de son oncle était bien plus terrible que tout ce qu’il avait imaginé. Jiao avait aussi de très mauvaises fréquentations. Et ses amis n’étaient pas du genre à rester fidèles. Aussi, pour conserver leur soutient et soi-disant amitié, il les couvrait de cadeaux plus luxueux les uns des autres. Et quand, lors d’une soirée, l’un d’entre eux manifesta un intérêt peu avouable pour Tian Qi, Jiao se fit un plaisir de lui « offrir » son neveu le temps d’une nuit. Et le fait que l’adolescent ne soit pas du tout consentant n’avait dérangé ni l’un, ni l’autre.

Au fil des mois, Tian Qi avait compris que ce genre de relations avec les amis de son oncle pouvait lui être profitable. Il s’était aussi aperçu que le mystérieux pouvoir, qui était apparu dans son enfance, n’avait pas disparu. Ses maux de têtes étaient cependant moins intenses et moins fréquents qu’à cette époque. Et s’il restait toujours aussi docile, ce n’était plus qu’une apparence. Il apprenait peu à peu à apprivoiser son don et à acquérir « l’affection » des amis de Jiao. Ces derniers, en échange de ses charmes, accédaient à toutes ses demandes. Sa vie était devenue confortable, même si sa famille ne le considérait que comme un vulgaire objet – très joli, certes, mais inutile.

Mais le fait que Tian Qi commence à profiter de sa situation et de l’attention de ses amis ne plut guère à Jiao. Aussi, il décida qu’il était temps de se débarrasser de cet encombrant neveu. Ce fut Takeo qui prévint l’adolescent des projets de son oncle. C’était lui qui avait été chargé de l’éliminer. Cependant, il voulait laisser une chance à Tian Qi. Après tout, c’était lui qui lui avait donné du plaisir. De plus, son ignorance sur le monde réel l’avait quelque peu attendri. Tian Qi était trop longtemps resté enfermé. D’ailleurs, apprendre que Jiao voulait le tuer l’avait plus surpris que effrayé. Takeo avait réagit en souriant face à cette réaction. C’était la première fois où il pouvait voir une expression sincère et spontanée sur le visage de l’adolescent. Cependant, il ne perdait de vue qu’il devait faire fuir le garçon au plus vite. Aussi, sans attendre d’autres réactions, il avait commencé à remplir de vêtements le gros sac de voyage qu’il avait pris avec lui. Et tout occupé à sa tâche, Takeo ne remarqua pas que Tian Qi était sorti de sa chambre pour rejoindre celle de son oncle. Il venait de prendre une décision. Plutôt que de fuir, il préférait tuer avant d’être tué. Il avait furtivement caché dans ses vêtements une petite dague, ornée d’or et pierres précieuses – une de ces reliques familiales très bien conservée malgré les siècles. Il avait aussi déjà réfléchi à une stratégie. Simple, un peu fourbe. Mais il ne faisait physiquement pas le poids contre son oncle, alors il n’avait pas beaucoup de choix – et pas assez le temps pour penser à autre chose. Aussi, arrivé dans la chambre de son oncle, il se glissa dans son lit. Il voulait le séduire. Si Jiao n’était pas vraiment attiré par les garçons, Tian Qi l’avait déjà fut passablement excité quand l’un de ses amis le prenait. Il lui suffirait donc de le titiller un petit peu pour attiser son désir et, ainsi, abaisser sa garde. Et son plan avait très bien marché. Il avait juste le temps de le caresser un peu et de détourner son attention pour cacher sa dague sous un oreiller, et Jiao se jetait sur lui. Cependant, Tian Qi n’avait pas prévu éprouver un tel dégoût au toucher de son oncle. Il était gros – obèse, il ne lésinait pas sur la salive, il pesait trop lourd sur lui, sa peau et ses cheveux étaient gras et il respirait bruyamment. L’adolescent n’eut même pas à simuler un désir qu’il n’éprouvait pas. Jiao était bien trop pris par le sien. Aussi, il se concentra uniquement sur son objectif et ses nausées. Quand Jiao eut fini et se retira, Tian Qi se reprit et saisit sa dague. Puis, sans un mot, comme un automate, il se mit à califourchon sur les jambes de son oncle et le poignarda pour la première fois. Et sans plus d’émotions envers le sang qui coulait déjà ni envers Jiao, il retira la lame et le frappa de nouveau. Mais après cinq coups, quelqu’un l’arrêta et le jeta hors du lit. C’était Takeo. Après avoir vérifié le pouls de Jiao, il attrapa Tian Qi, l’habilla brusquement, puis le saisit par le bras et prit le gros sac, et les emmena hors de la maison. Après cela, il appela les urgences et continua à éloigner Tian Qi de la demeure. Mais alors qu’ils arrivaient aux abords de l’aéroport, l’adolescent eut une nouvelle vision. C’était la première fois qu’elle était aussi nette. De plus, il pouvait aussi entendre des voix. Il voyait son oncle derrière un bureau. Devant lui, il y avait Takeo… et il lui demandait de faire disparaître « accidentellement » Kuan Ti et Chang Juan, ainsi que le « bâtard ».

Tian Qi se réveilla en sursaut. Il ne se rappelait même pas s’être assoupi. Mais à présent, il n’avait plus de doutes sur le soi-disant accident de ses parents. De plus, il savait aussi que sa mort avait déjà été décidée depuis longtemps. Il se demandait d’ailleurs pourquoi il était toujours en vie à présent. Alors, avant de monter dans l’avion – qui allait une fois de plus l’emmener en Amérique, Tian Qi demanda à Takeo pourquoi il ne l’avait pas tué en même temps que ses parents. Il lui répondit que c’était parce qu’il avait eu pitié de lui. Et que c’était d’ailleurs pour cela qu’il l’aidait à s’enfuir aujourd’hui. Cependant, Takeo lui dit aussi que Jiao n’allait pas mourir cette nuit. Peu importe qu’il l’apprécie beaucoup, il était pour l’instant dans ses intérêts de rester « ami » avec Jiao. Tian Qi ne pouvait rien lui apporter.

« Ce que tu veux, tu le prends. Tu t’en fous du reste »

Une fois dans l’avion, Tian Qi prit réellement conscience de sa situation. Il n’avait rien. Juste le sac rempli de vêtements et un peu d’argent donné par Takeo. Les Long lui avaient tout pris. Ils ne l’auraient jamais acceptés en tant qu’héritier… par qu’ils avaient découverts le secret de ses parents. Il n’était qu’un bâtard, un enfant illégitime, né hors mariage. De plus, un enfant conçu avec une roturière qui n’était pas une asiatique – et donc chinoise - de pure souche. Était-ce pour ça que son père et sa mère avaient été tués eux aussi ? Parce qu’ils avaient pris ça pour une trahison ? Tout était possible. De toute façon, il était évident que les Long avaient préféré de laisser leur fortune et leur biens à Jiao, qui allait les mener à la ruine, plutôt qu’il en hérite. Il n’avait eu aucune chance de s’en sortir dans cette famille à partir du moment où les Long avaient découvert qui était sa véritable génitrice.

Pendant ce voyage, il comprit aussi une chose importante à ses yeux. Si sa maman, Jian Li, et ses parents avaient étés tués, c’était uniquement à cause de leurs émotions et de leurs principes. Jian Li n’aurait pas été tuée si elle n’avait pas éprouvé des sentiments pour son enfant. Kuan Ti et Chang Juan seraient toujours en vie s’ils n’avaient pas pensé à leur famille, les Long, avant tout et à leurs traditions. De plus, leur amour les avait aussi mené à leur perte, indirectement. Le secret de sa naissance les avait assassiné. Et aussi, si Jiao avait faillit mourir cette nuit, c’était à cause de ses désirs.

Tian Qi se convainquit alors que vivre en se laissant guider par ses sentiments, ses désirs et ses principes, c’était courir inévitablement à sa perte. Et Tian Qi voulait vivre. Il ne voulait pas finir comme Jian Li et ses parents… Et il voulait se venger, les mettre à genoux devant lui. Peu importe le temps et les moyens qu’il lui faudrait, il allait détruire cette famille Long.

Arrivé à « Neo New York », Tian Qi dépensa ses derniers sous pour une chambre d’hôtel. Il n’avait déjà plus rien pour s’acheter à manger. Mais alors qu’il regardait des pâtisseries derrière une vitrine, en apparence impassible malgré sa faim et son envie, il fut abordé par un homme. Ce dernier lui dit que s’il était sage et un bon garçon avec lui, il lui achèterait les pâtisseries qu’il regardait. L’adolescent n’avait répondu que par un hochement affirmatif de la tête. Trouver à manger était donc plus facile que ce qu’il avait pensé. Offrir ses faveurs pouvait donc devenir une monnaie d’échange. Même si ça le répugnait.

Cependant, après avoir couché avec son « bienfaiteur », Tian Qi prit une nouvelle fois sa dague – qu’il gardait toujours sur lui depuis sa tentative d’assassin ratée sur son oncle - et trancha purement et simplement la gorge de l’homme. Cela fait, il avait été prendre tranquillement une douche. Il avait ensuite tout l’argent et objets de valeurs du défunt - le le sachet rempli de pâtisseries - et était parti. Il était allé prendre ses affaires à son hôtel et était, ensuite, monté dans le premier train venu. C’est ainsi qu’il se retrouva à « Neo Chicago ».

Là-bas, dans le but d’amasser facilement de l’argent, il se mit à séduire quelques hommes qui avaient l’air riche. Cependant, s’il trouvait à présent que tuer était très facile, il se contentait de les voler et de disparaître de leur vue.

Une fois qu’il fut satisfait du petit paquet d’argent amassé, Tian Qi prit le premier avion pour « Neo Seattle ». Ce fut pendant ce trajet –là qu’il découvrit un nouveau genre littéraire : la littérature sentimentale. La dame qui était assise à côté de lui pendant le vol, l’avait surpris à fixer son livre dont la couverture tendancieuse se voyait à travers le filet. Elle le lui avait alors gentiment prêté pour le trajet. Tian Qi avait dévoré aussitôt les mots, les pages et l’histoire. Ça ne ressemblait en rien aux livres qu’il avait pu lire dans la bibliothèque familiale. Il y avait certes quelques romans, mais c’était tous de vieux classiques très ennuyeux. Et ce livre qu’il lisait, même s’il n’avait aucune qualité littéraire ni grand intérêt, le passionnait.

À « Neo Seattle », la dame lui offrit le livre. Et en échange d’un dîner avec elle, elle lui en acheta trois autres. Tian Qi découvrit alors une nouvelle chose : les femmes pouvaient lui offrir des choses juste en échange de sa compagnie. Cependant, pour être sûr de sa théorie, il aborda quelques autres femmes. Ces dernières, même si parfois il leur disait des paroles subjectives et avait quelques gestes équivoques envers elles, se contentaient de lui offrir des repas, l’hôtel, des vêtements et lui donnaient de temps en temps un peu d’argent. Par contre, il devait leur sourire pour les charmer et amener à être bienveillantes envers lui. Si ce fut difficile au début, Tian Qi appris de mieux en mieux à simuler. Et même si tenir compagnie à des femmes signifiait faire plus attention à son apparence et à son comportement pour leur plaire, il préférait ça plutôt de donner ses faveurs aux hommes. Au moins, il ne devait pas finir au lit avec elles.

Mais il y avait aussi quelques inconvénients. Non seulement il ne gagnait pas, ainsi, assez d’argent pour faire des économies, mais en plus, la plupart de ses relations ‘féminines’ n’allait pas lui servir pour atteindre son but. Ce n’était pas comme ça qu’il allait s’approcher de sa vengeance. Aussi, il recommença à séduire les hommes et à les voler. Quelques semaines plus tard, il prenait un train pour « Neo Los Angeles ».

Biographie (suite et fin) : Une fois dans cette nouvelle ville, fort de tout ce qu’il avait appris depuis qu’il était arrivé en Amérique, Tian Qi décida de changer de tactique. Il devait trouver un travail. Mais pas n’importe lequel. Il fallait que ça soit dans un lieu où il pourrait rencontrer plein de gens – influents de préférence. Il savait qu’il ne pourrait pas mener sa vengeance tout seul. Il n’allait pas en avoir les moyens ni le pouvoir comme ça. Il fallait qu’il cherche. C’est ainsi qu’il découvrit l’endroit idéal pour l’instant : le « Vamped », un night club – assez renommé - situé dans le centre de Chinatown. Là, il rencontra Locutus, le « Boss » du club. Dans un premier temps, Tian Qi le convainquit de l’engager comme serveur. Mais une grande partie de ses plateaux terminait misérablement sur le sol. Il passait donc une grande partie des soirées à réparer ses maladresses. De plus, être un simple serveur ne l’aidait pas beaucoup à se rapprocher des clients. Surtout comparé aux hôtes. Quand il avait demandé à être serveur au « Vamped », il ignorait que tenir compagnie aux clients – et plus si affinités - était un travail en soi. Mais à présent qu’il le savait, il était bien décidé à en devenir un, d’hôte. Il ne lui restait plus qu’à convaincre son patron qu’il pourrait faire un bon hôte. Il avait pour avantage qu’il plaisait déjà aux clients – il y avait des regards et des paroles qui ne trompaient pas. Mais il avait déjà cassé tellement de choses à cause de sa maladresse, qu’il craignait de se faire mettre à la porte. Au pire, de se retrouver à faire la plonge et voir dette – concernant tous les verres brisés – s’alourdir… Ce qui aurait été le cas si Tian Qi n’aurait pas avancé de très bons arguments à Locutus – dont une petite démonstration de ses talents « d’hôte » et l’annonce des économies en verres qu'il ferait. De plus, il avait remarqué que son patron était une personne influente – du moins ici, à Chinatown. Il fallait qu’il s’en fasse un allié et donc entrer dans ses bonnes grâces. Il lui était évident que devenir son « ami » serait un grand pas sur le chemin de sa vengeance.

Un soir, Tian Qi annonça à Locutus qu’il se mettait entièrement à son service, lui et son don. Il lui avait dit ça simplement, sans préavis et d’un air indifférent comme s’il se serait contenté de lui lire une recette de cuisine. Il avait 16 ans quand il lui parla de son étrange pouvoir pour la première fois – et qu’il lui fit part de son entière dévotion. Cependant, l’adolescent se montrait très évasif sur son passé et ses motivations. Il n’avait jamais pu savoir ce que Locutus pensait, et encore moins le percer à jour. Il préférait donc se taire sur sa vie. Après tout, ce n’était pas parce qu’il s’était mis à son service qu’il allait lui faire confiance. Tian Qi était décidé à ne donner que ce qu’il fallait pour rester dans ses bonnes grâces et ne pas lui déplaire – devenir son ennemi aurait été très fâcheux.

Peu après ses 17 ans, Tian Qi entrait dans la Triade grâce à Locutus, le « Maître des encens ». Ce dernier était devenu son « Grand frère » dans l’Organisation.

Il fallut un peu plus d’un an à Tian Qi pour devenir « L’avant-garde » au sein de la Triade. Il avait pu grimper rapidement les échelons dans l’Organisation avec l’aide de Locutus…

Tian Qi a maintenant 19 ans. Il n’attend plus qu’une seule chose : le jour où il pourrait mettre à genoux les Long devant lui. Même si des kilomètres le séparent actuellement de cette famille détestée, il sait aussi qu’il a déjà accomplit un long chemin vers sa vengeance…

(oops… la fin est un peu en queue de poisson, sorry >.<)

Techniques de Combat : Aucune (?) Il ne connaît aucun art martial, il sait à peine tenir une arme feu. À la limite, il sait utiliser les dagues ‘en traître’ ^o^ (c'est-à-dire vous poignarder dans le dos ou dans votre sommeil)
Pouvoirs : - Précognition et Rétrocognition (niveau 2)
1 réussite sur 10

Arts de la guerre
- Armes blanches courtes (couteau/dague) : 7
- Armes blanches longues : 2
- Informatique : 5
- Armes à feu : 1
- Dissimulation : 5
- Course : 3 (Attention : Tian Qi n'étant pas endurant, il s'agit ici de course sur faible distance)

Ce que vous aimeriez qu'il arrive à votre personnage : Euh… qu’il devienne un jour un vampire ? Et peut-être, dans le futur, arriver à accomplir sa vengeance ^^

Bon, on va pas tourner autour du pot : fiche validée.

*Sur le cul devant une bio pareille, purée, chapeau !!*

Merci pour la validation

Amaël => euh merci pour la bio

Oh ! j'ai édité ma bio pour corriger la plupart des fautes - et ajouter quelques mots manquants.