Salle de spectacle

"Vous ? Seul? Je suis étonnée d'apprendre cela mon chers. Un homme aux traits si bien dessinés, aux yeux si profond et à l'allure aussi raffinée que la pensée. Vous ne me ferez pas croire que vous n'arrivez pas à toute les séduire tout de même? Ou alors ce n'est peu être pas cela que vous recherchez réellement ? Dite moi un peu se que vous appréciez. Se qui vous fait frissonner ou qui vous passionne peu être? Aimez-vous l'art, la littérature ou le théâtre peu être? Qu'est ce qui pourrait bien faire fuir les gens pour que vous vous sentiez seul?

Peu être cherchez vous une compagnie qui vous aille dans les moindres détails et que vous êtes exigeant? Ou alors vous cachez un horrible défaut. Tout les hommes en on un il parait. Meme si vous semblez en être dépourvu."

Odélia gouta son plat a son tour et ne manifesta pas l'aigreur qui lui passa au palais lorsqu'elle déglutie. Au fur et à mesure que ses yeux plongeaient dans celui du maire, sa soif s'amplifiait de plus en plus. Et la nourriture "classique" en devenait de plus en plus fade et sans attrait. Elle appréciait de plus en plus son hôte et avait hâte d'en découvrir encore un peu plus. Il lui apportait tout les espoirs d'un met encore plus délicat. Et cela faisait un certain temps qu'elle n'avait pas gouté un homme aussi délicat.

(Là par contre je serai toi, je me relirais encore car on écrit "peut-être". Entre autre.)

Will sourit d'un air de chat maléfique (à la Kiyoshi pour les anciens de Kasou) un sourire qui était bon et mauvais en même temps et qui donnait à penser à la fois à des délices inconnus et des souffrances innommables.
Un sourire irrésistible en somme qui sonnait avec fourberie et séduction.

"J'aime la musique, la peinture de la Renaissance italienne... Et le violon..." Commença t-il en réfléchissant à quelle réponse donner car il en aimait des choses, la plupart était indicible malheureusement.
"Quant aux femmes, il faut qu'elles soient comme le vin vert : caractérielles, pleines de fougue, acides et amères. J'aime les femmes qui me ressemblent, cela est très distrayant."
Puis il porta sa coupe à ses lèvres avec un clin d'oeil à Odélia. Est-ce que la jeune femme comportait toutes ces mauvaises qualités que son hôte disait tant aimer ?

Odélia resta pensive un certain temps. Buvant les paroles de son hôte. Goutant le vin et humant son plat. Son esprit s'échappait quelque peu. Elle avait été charmée par son sourire étrange. A la fois doux et amer, elle appréciait tout particulièrement ce genre de saveur.

Cet homme promettait bien des choses. Il avait un je ne sais quoi qui fascinait la jeune femme. Odélia aimait toujours un peu plus cette compagnie qu'elle n'aurait pas espérée quelques heures plus tôt. Elle lui souriait doucement.

"Vous êtes donc caractériel, acide et amer. Un formidable mélange. Mais assez détonnant aussi. Et vous aimez les femmes qui vous ressemblent ? Je ne m'y attendais pas. J’aurais vu en vous un homme qui aurait préféré le contact de femmes plutôt soumises comme tous les hommes qui aiment le pouvoir. Vous m'apparaissez sous un jour différent à présent. Mais dites-moi, soyez franc je vous prie. En m'invitant à ce délicieux diner, qu’attendez-vous de moi ? De quel genre d'homme êtes-vous ?

Je serais honnête. Je vous trouve tout à fait à mon gout et vous me plaisez beaucoup. Mais je ne suis pas une femme facile et je sais ce que je veux. Et ce que je veux à présent c'est savoir ce que vous, vous voulez.»

Odélia commençait à s'impatienter. Certes elle avait l'habitude des platitudes et des banalités de la mondanité, mais ce qu'elle préférait par dessus tout, c'était connaitre les gens, leur portefeuille et leurs envies cachées. Elle etait peut-être trop impatiente de quitter sa vie de petite journaliste. Mais elle voulait en finir. Et cet homme posé devant lui, lui offrirait peut-être la porte de sortie qu'elle cherchait depuis déjà si longtemps.

(C'est vachement mieux :D bravo !)

Kiyoshi... Non, Gareth... Non, enfin Will avec ses multiples personnalités éclata soudain de rire ce qui, avec son charisme de beau gosse blond mais ténébreux quand même, fit virer tous les regards de la salle vers leur table.
Il se pencha ensuite vers Odélia et lui prit la main avec dextérité pour caresser les jointures de ses doigts au moins aussi habilement. Ceci tout en la regardant dans les yeux. "Ce que je veux, ah j'en veux des choses mademoiselle ! Et comme vous je crois que ce que je veux à cet instant c'est de vous entendre accepter ma proposition de vivre avec moi. Car, voyez-vous, je suis plutôt lasse de cette solitude de politicien et peut-être parviendriez-vous à percer mes nombreux secrets sans crainte de Barbe Bleue..."
Ca, c'était dit clairement, bam et voilà que Wilson servait le désir d'Odélia sur un plateau d'or serti de diamants. Mais la belle allait peut-être trouver ça trop beau pour être vrai ?

Et puis, toujours en lui tenant la main, il sourit un peu plus et ajouta avec un peu plus de sérieux "bien sûr vous pourriez travailler avec moi à la mairie aussi, à vous de choisir..."
Il lui lâcha ensuite la main, buvant une gorgée de vin en laissant Odélia respirer et réfléchir à sa, ou ses, propositions.

Odélia plissa les lèvres dans un sourire presque malsain. Heureusement son regard rattrapait le tout en apportant une douceur somme toute très féminine. Voila un homme qui était soudain trop franc. Et un politicien n'était, de ce qu'elle savait, jamais totalement franc. Sinon il n'aurait jamais réussi à atteindre le statut qu'il avait à présent.

Mais quelques indices, dans ses mots, lui faisait penser que le fond était assez réaliste. Un barbe bleue en costume. La soirée promettait d'être très intéressante. Cela voulait il dire qu'il pouvait tuer ses compagnes si celle ci ne lui convenait pas? Finalement, lui aussi chercherait la femme qui lui convient et ferait disparaitre celle qui ne lui plaisait guère ou qui avait fini par le lasser. Cela rappelait à Odélia les nombreux amants et maitresse qu'elle avait pu avoir dans son lit et qui finissait comme plat de résistance parce qu'elle ne c'était pas assez amusée à son gout.

Vivre avec lui? Mais vivre combien de temps? Odélia, de par sa nature, avait une espérance de vie assez importante. Peu être même plus que les autres femmes qu'avait pu croiser le maire. Et puis elle savait faire ce qu'il fallait quand la situation était un peu trop dangereuse pour elle. Maintenant était il vraiment intéressant de se mettre dans une situation dangeureuse? La réflexion ne dura qu'une fraction de seconde. Evidement que oui. Mais une chose la tracassait tout de même légèrment. Pourquoi lui avait il proposé de soit vivre avec lui, soit travailler pour lui? Les deux activités n’étaient elle pas envisageable en même temps?

Serait-il assez macho pour ne pas accepter que sa "compagne" travail? Ceci fit rire doucement Odélia. Elle le regardait se mouvoir et imaginait ou devinait la forme de ses muscles, la force de ses bras, la forme de son corps. Elle imaginait la forme des endroits les plus attrayants de son anatomie. La libido de la "jeune" femme commençait à monter en flèche. Elle essaya de se ressaisir rapidement car elle savait combien elle pouvait perdre le control quand ses sens étaient trop en éveil. Sa tentative fut tout de même à moitié ratée mais elle réussit quand même à réorienter son regard pour le fixer dans les yeux de celui qui peu être, partagerait un peu plus qu'un bon repas.

"Hum c'est une proposition alléchante pour toutes celles à qui vous l'avait surement proposé auparavant. Mais je l'apprécie tout autant. Vivre ou travailler avec vous? Dans les deux cas, je pense que je suis plutôt gagnante. Mais si cette proposition n'est motivée que par votre solitude je pourrais en être vexée. Ce ne serait donc pas ma rencontre qui vous aurait plu, mais la possibilité de ne plus être seul simplement? J’ose espérer qu'autre chose, chez moi, vous a attiré? Je ne suis pas une femme objet qui comble un vide vous savez? J’ai énormément d'énergie et un gros besoin de la dépenser. Je suis une femme active. Et puis, certes, vous êtes un très beau parti, et vos traits sont agréables mais il y a tellement d'homme à séduire de par le monde. Qu'est se qui me pousserais à vous choisir vous en particulier mon chers? Surtout qu'en acceptant votre première proposition, je perdrais de ma liberté. Je suis prête à ce sacrifice, mais il va vous falloir m'appâter avec ce qu'il faut. Avez-vous ce qu'il faut?"

Son regard se faisait de plus en plus aguicheur. Très tendancieux, à la dernière question, Odélia ne réussit pas à retenir son regard de descendre vers la ceinture de ce personnage attirant. S'en rendant compte, elle continua de faire descendre ses yeux jusqu'a son verre qu'elle prit et bu délicatement. Odélia, avait perdu de sa prestance depuis qu'elle ne vivait plus dans le monde du "glam" Elle s'en rendait compte. Autrefois elle n'aurait pas eu besoin d'être aussi aguicheuse. Elle ne l'aurait pas fait de toute manière. Mais à présent, la pression dans ses canines, la tentions dans ses veines, cette chaleur étouffante qui provenait de son ventre. Soit elle avait grandit, soit elle avait changée. Mais après réflexion, ses petits jeux lui plaisaient tout autant.

Odélia se détendit aux paroles de Will. Elle venait de voir tomber un voile qui dévoilait énormément de choses pour elle. C'était un homme. Tout ce qu'il y a de plus hommes dans le monde d'aujourd'hui. Il avait dans l'idée de pouvoir profiter d'elle la nuit, et le jour d'en profiter encore plus. Odélia apprécia tout particulièrement cette idée. Elle aimait se sentir rat de laboratoire. Mais pas ce genre de rat qui ne fait que se qu'on lui dit bêtement. Non celui qui observe bien plus que l'on observe de lui. Celui qui profite bien plus que son profiteur (merci a H2G2 pour ceux qui aurons vu le rapport ^^)

Odélia posa son dos sur le dossier de sa chaise, croisa doucement les bras sous sa poitrine, ce qui avait pour effet de faire remonter celle ci de façon très explicite, et croisa les jambes. Un air faussement boudeur se dessina sur son visage.

"Une journaliste a feuille de choux? Ce n'est pas très agréable comme péjoratif. Moi qui vous demandait des compliments sur ma personne et se qui vous avait plu en moi. Je suis un peu déçue. Vous avez une formidable personne qui serait prête à accepter une de vos deux propositions. Et tout se que vous trouvez à dire c'est "journaliste à feuille de choux". Voyons, je suis sur que vous pourriez faire mieux que cela. Certes votre franchise m'est agréable. Mais soyez un peu plus charmeur tout de même. On attire pas les abeilles avec du vinaigre."

Odélia continua ensuite ce petit jeu de séduction en ramenant son verre de vin aux lèvres et laissant perler une petite goute de vin qui se glissa au creux de son décoté. Elle récupéra la goute et la trace qu'elle avait fait, du bout du doigt pour ensuite la porter à ses lèvres entrouverte.

Odélia était très heureuse de constater que son petit manège avait fait bonne prise. Elle pu lire dans le regard de Will, tout se qu'elle aurait désiré faire avec lui à l’ instant même sur la nappe de cette petite table.

"Dite moi, si jamais j'acceptais votre première proposition, qui me parait assez alléchante à mon gout, que seriez vous capable de me promettre? Qu'est ce qui selon vous, pourrait m'attirer dans vos bras et dans votre lit? (puis en baissant la voix suffisamment pour n'être entendu que de son interlocuteur) Car je m'imagine parfaitement caresser de mes doigts et de mes ongles, votre torse nue et chaud. Poser mes lèvres brulante sur les votre. Glisser ma langue sur la votre. M’allonger tendrement à votre coté, poser ma cuisse sur la votre. Coller mon sein sur votre cœur. Passer ma main sur vos parties intimes pour enfin finir et ne faire plus qu'un. Cette partie de votre proposition m'attire plus particulièrement. Mais il n'y as pas que cela dans la vie n'est ce pas?"

Odélia était à présent les deux coudes posé sur la table. Le visage posé dans ses mains. Un sourire provocateur accroché au visage. Le regard pétillant fixé sur Will.

Odélia sourit de toutes ses dents. Elle avait l'aire radieuse à cet instant même. Elle reparti en arrière et s'adossa à sa chaise. Croisant les bras devant elle, elle semblait ravie.

" Je suis bien heureuse de vous voir enfin réagir de façon spontanée. Et encore plus ravie de voir que vous ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas. J'avais quelques peu peur que vous puissiez me prendre pour ce genre de fille qui n’a que peu de valeur à mes yeux. Je suis à présent rassurez sur ce sujet."

Odélia était profondément ravie de cette réaction spontanée de la part de Will. Soit il jouait très bien la comédie. Soit ce changement de couleur était sincère et convenait parfaitement à la belle Odélia.

"Alors, maintenant que nous pouvons partir sur de bonnes bases, dite m'en plus sur vous même mon chers. Je veux en découvrir un peu plus sur vous. Vous semblez être un homme plein de ressources et de facettes des plus passionnante les unes que les autres dite moi. Devrais-je faire preuve de patience ou m’accorderiez-vous l'honneur de m'en dévoiler un peu plus? Je suis sur que derrière ce regard envoutant et ce visage charmeur, se cache bien des choses que j'ai hâte de connaitre. Oui j'avoue, je suis une personne très curieuse."

" Et j'espère que vous n'avez pas trop mal pris ma petite mise en scène, mais j'ai rencontré bien trop d'homme qui ne s'intéressaient que très peu à ce que je pouvais dire plus qu'à ce que je pouvais faire. Ne m'en veuillez pas d'être un peu sur la défensive. Mais j'ai pu avoir trop de désillusions pour être confiante de façon spontanée."

Odélia posa son regard sur Will, tentant de fouiller le très fond de sa pensée. Elle souriait.

"Vous m'avez mis d'excellente humeur mon chers. J'accepte volontiers votre offre. De toute manière il n'est pas utile de réfléchir plus longtemps. Et de plus nous verrons bien si cela nous conviens a tout deux, plus tard. Profitons du temps au lieu de le gaspiller en réflexion. Même si une femme normale devrait se faire désirer. Je ne fais pas partie des femmes normales. Vous le découvrirez sans doute vous aussi."

Puis, elle aussi les coudes posés sur la table, fit tourner son poignet, tendant ainsi sa main vers Will.

Odélia était parfaitement heureuse, quoi qu'un peu affamé par ce diner, elle avait une étrange sensation de besoin. CE fameux besoin de sang qui vivait dans son ventre et dans ses veines depuis quelques temps maintenant. Mais elle préférait ignorer pour quelques temps encore cette envie et ce concentrait sur ce qu'elle devait répondre a Will lorsque celui ci ouvrirait la porte de la voiture et la laisserait partir. Devait elle l'invité pour un dernier verre et ainsi assouvir ses désires mais passer pour une femme facile. Où devait-elle dire simplement au revoir et perdre l'occasion de mieux connaitre son nouveau compagnon de jeu mais passer pour une fille sérieuse.

Le dilemme paraissait complexe mais elle avait encore tout le chemin du retour pour y réfléchir. Quand Will lui tira la chaise elle se releva, posant sa main sur celle du maire pour s'aider à se relever et sourit délicatement, attendant tranquillement la suite des opérations orchestré par un homme au savoir faire indéniable.

"J'ai , mon chers, passer une exelente soirée. Il faut dire que ce cabaret etait divin. Votre compagnie l'etait tout autant toute fois. Et j'ose croire que, pour vous, la soirée l'etait tout autant. Enfin je l'espere. J'aimerais plus souvent avoir l'occasion de passer des soirées aussi agreable."

Odélia etait entrain de vivre un petit combat interne. Elle avait, à présent vraiment soif et regarder will lui donnait trés envie de le gouter. Si son sang etait aussi delicieux que ses maniére, alors il devait etre succulant. Elle croisa à son tour les jambes, lançant ainsi sa robe decouvrir ses genoux ,et croisa ses mains sur son ventre. Elle resta un long moment son regard navigué sur son compagnon avec une pointe d'envie , de passion et de doute.

Odélia restait silencieuse, elle avait envie de parler, de discuter, de rallonger cette soirée pour toujours. Enfin elle ressentait les plaisirs oublié de sa jeunesse. Elle était si heureuse à cet instant présent. Mais elle aussi gardait tout de même le silence. Tellement de choses lui venait en tête. Elle rêvait déjà de sa nouvelle position social, de pouvoir dire au bye à la directrice du journal. Pouvoir éclater d'un faux rire très mondain. Elle avait si soif de tout cela. Elle se demandait quand est ce que Will lui demanderait de venir chez lui, faire plus connaissance, vivre au coté de ce poseur présomptueux, quel délice.

Elle se sentait comme une jeune fille qui vivait son petit rêve de princesse. Elle se battait un court instant pour effacer les réalités de la vie et de sa condition, pour rêver encore un peu plus longtemps. Mais comment vivre son rêve depuis que sa nature profonde avait changé. Comment gérer sa double vie si elle devait partager son espace vital avec une autre personne. Bien des questions qu'elle décidait d'effacer pour simplement profiter du présent.

Elle posa simplement son regard sur Will et sourit.
"J'espère beaucoup à présent", Souffla t'elle d'une voix presque inaudible.