Ruelle un peu avant le Young

Le plus court chemin est la ligne droite. Si l'on court vite c'est le meilleur chemin, le plus sûr. Mais certainement pas quand on flâne. Inquiétude, anxiété, angoisse... Ces sentiments négatifs évoluaient de mal en pis dans le coeur d'Amadeo et celui de Mya.
Alec semblait faire beaucoup de secret, Mya n'aimait pas être mise à l'écart, en tout cas, être dans l'ignorance. Car ignorer c'est craindre. C'est imaginer le pire.

Ainsi, Mya et Amadeo marchaient plus ou moins en silence dans la ruelle, sans prendre en compte leur environnement, tout entiers aspirés par leurs pensées, leurs inquiétudes, et peu à peu par une certaine rancune amère.
La nuit étendait son manteau de fourrure noire prise sur le loup des enfers... Premier croissant, faible lumière, faible espoir. Aucune réponse...

Ils pouvaient parler, les deux médecins, tout bas sans s'en rendre compte, comme pour ne pas ameuter les créatures démoniaques qui avaient déchiré le corps de Ludovic, et offensé celui de Cassandra à la tête manquante...

(Tour de poste : Mya, Amadeo, si vous discutez ne m'attendez pas, sinon je poste après vous)

Mya était plongée dans ses pensées. Elle avançait sans trop regarder où elle allait, faisant confiance à l'habitude pour amener ses pas jusqu'à son appartement...

Le vent semblait glacial ce soir et la fatigue ne l'aidait pas à se réchauffer. Mya resserrait son manteau autour de ses épaules. Elle entendais près des siens les pas d'Amadéo. Elle leva la tête pour regarder le jeune homme qui avançait à ses cotés. Silencieux lui aussi.

Espérant chasser les sombres images qui hantaient sa mémoire elle essayait vainement de trouver quelque chose à dire au jeune homme. Hélas, elle ne cessait de penser aux cadavres qui avaient ponctués sa journée...

Le silence durant le chemin jusqu'au Young était pesant. Mais il n'y avait rien à dire. Des images horribles. Une décision à prendre.
Beaucoup de pensées difficiles à exprimer oralement.

Amadeo tenta de briser ce silence, il le fallait, cela commençait à devenir insupportable.
"Docteur Matterson... Vous connaissez bien le docteur Praens?"

"Ce n'est pas par curiosité bien sur... Mais il semble nous cacher tant de choses."

Le jeune homme ne savait pas s'il avait bien fait d'aborder le sujet...
Elle et Alec étaient supérieurs à lui dans la hiérarchie, Mya pourrait mal prendre ce type de question. Elle aussi pourrait lui cacher des choses, après tout cela serait normal. Il n'était qu'un simple interne.

Mya sursauta en attendant le chuchotement d'Amedeo percer le silence de la nuit.

Elle s'arrêta un moment, surprise par la question. Puis repris sa route en réfléchissant à la réponse à donner au jeune homme. Son visage avait l'air de tant lui en demander. Elle sentait qu'elle lui devait une réponse d'adulte, complète et franche.

"Le Docteur Praens et moi-même travaillons à l'hôpital depuis des années. Nous avions cependant peu eu l'occasion de nous croiser avant aujourd'hui, nos horaires étant toujours différents, en dehors de Conseils d'administration et conventions diverses. Mais, je sais que c'est quelqu'un de bien, pour répondre à la question qui vous préoccupe" ajouta-t-elle avec un sourire discret.

"Je crois simplement qu'il a l'habitude de cacher les choses, mais j'ai confiance en lui" ajouta-t-elle comme pour elle-même. Elle se replongea dans le silence nocturne...

Amadeo sentait bien que sa question était quelque peu incongrue. Bien que la réponse de Mya n'apportait pas de réels éléments mais relevait plus de sa conviction, et de sa confiance en son collègue.

Il la regarda pendant qu'elle parlait et eu un petit sourire mélancolique lorsqu'elle prononça le mot confiance. La confiance. Autrefois, il avait eu confiance en une seule personne, il lui ferait d'ailleurs toujours confiance, même s'il n'est plus de ce monde, et même s'il lui a menti toute sa vie. Néanmoins, même si Amadeo avait gardé confiance dans l'espèce humaine, il restait tapi au fond de lui une certaine méfiance pour autrui due à son passé.
Mais il n'aurait jamais pensé pouvoir se questionner à propos d'un collègue, qui plus est un supérieur.

Perdu dans ses pensées, le jeune homme n'insista pas plus. Après tout, Alec s'était montré très prévenant quoiqu'un peu étrange. Chacun avait le droit à sa part de mystère. Comme lui, et comme bien d'autres, Amadeo avait aussi un passé et des secrets enfouis. Il n'avait vraiment pas à se mêler de tout ça.
Sur le coup, il regretta d'avoir poser une telle question. Mais que dire à la jeune femme après cette soirée éprouvante et tous les évènements récents qui avaient frappés le personnel hospitalier? Que penser de tout cela?
Il ne pouvait pas parler de tous les drames survenus récemment, tout ce qu'ils voulaient c'était se reposer et oublier tout ça pendant un bref instant.

Sans un mot, il continua de marcher tranquillement aux côtés de Mya, dans la nuit qui se faisait un peu plus profonde et toujours aussi silencieuse. Mais contrairement à la plupart des gens, Amadeo se sentait en sécurité dans la pénombre.

L'air de rien, ils avaient bien marché. Au final, il ne leur restait plus beaucoup de chemin à parcourir pour enfin atteindre le Young et retrouver la chaleur de leurs appartements respectifs.
Il soupira donc avant de murmurer :
"... On ne va pas tarder à arriver..."

(Si tu n'as rien à dire Mya, je posterai :])

Ainsi le silence s'installa en chemin entre Mya et le jeune ambulancier.
Ils marchèrent encore quelques mètres, lorsqu'ils passèrent devant un groupe de cinq hommes et femmes asiatiques. Deux d'entre eux, deux jeunes hommes, barrèrent le chemin au docteur Matterson et à Amadeo. Celui de droite sortit un couteau à cran d'arrêt.
"Voilà cette chère femme docteur - grommela le gars à gauche qui avait les mains dans les poches de son pantalon noir - où est votre collègue Praens ?"
Du coin de l'oeil, Amadeo entrevit que les trois autres membres de ce groupe mal intentionné se trouvaient derrière eux. Ils étaient encerclés dans cette ruelle étroite.

(Si vous planifier un truc, faites en sorte que votre perso examine bien l'endroit où il se trouve, je produirai une description adéquate en conséquence.)

Mya était plongée dans ses pensées, aussi n’avait-elle pas vu les jeunes gens. Elle ne leva la tête que quand l’un d’eux se mit en travers de sa route. Elle ouvrait la bouche pour lui adresser la parole lorsqu’elle entendit le « clac » de la lame qui sortait de son étui. Son œil fut attiré par le reflet de la lune sur le couteau.
Un frisson parcouru Mya. Effrayée, elle fit un pas en arrière, sa rapprochant d’Amadeo.
Elle se retourna alors et vit qu’ils étaient totalement encerclés.
Par delà sa peur, elle entendit à peine la question de son agresseur.
Elle ne savait pas où Alec était parti, et même dans ce cas, elle n’avait aucune envie de le leur dire.
Silencieuse, immobile, Mya était figée sur place. Elle se sentait, comme toujours , impuissante face à cette violence. Voilà en,core une maladie contre laquelle tous ses talents ne servaient strictement à rien. Notre médecin se sentait piégée dans son rôle de victime.

Sans qu'ils n'aient pu prévoir ce qui allait se produire, Mya et Amadeo étaient encerclés par un groupe de voyous armés jusqu'aux dents. Tout du moins, l'un d'eux avait déjà montrer la lame de son couteau.
En apparence Amadeo ne paniquait pas, mais intérieurement il ne savait pas comment se sortir de cette situation. Toute sa vie, il n'avait fait que fuir. Cette nuit il ne le pouvait pas, d'autant plus que la vie d'une autre personne était en danger.

Le jeune ambulancier avait gardé les mains dans ses poches. Il avait beau y chercher quelque chose qui aurait pu les aider à se sortir de cette situation, il n'y trouva malheureusement, rien. Son coeur continuait de battre à une vitesse folle. Il fallait absolument garder son calme malgré la tension qui parcourait tout son corps.
Mya semblait aussi impuissante que lui. Et pourtant l'homme qui s'adressait à eux semblait la reconnaître. Amadeo devait donc essayer de prendre les choses en main.
Les mains toujours enfouies dans ses poches, le jeune homme serra des poings, comme pour se donner du courage et de la force. Et regarda intensément l'asiatique au couteau.

*Ils doivent certainement être de la mafia chinoise*

Toujours en état de stress, Amadeo s'éclaircit brièvement la gorge avant de prendre finalement la parole :
"Que voulez vous au docteur Praens?"

Il ne s'attendait pas une réponse nette et franche mais il fallait bien débuter quelque part pour gagner du temps, et peut être par le même coup éclaircir un peu plus le "mystère Praens".

(De retour à temps pour le mauvais tour :})

L'homme au couteau détourna ses yeux de Mya pour les poser sur Amadeo d'une façon menaçante qui laissait supposer que le jeune ambulancier n'avait rien à voir avec la conversation. "Tu nous intéresse pas, petit - il sourit d'un sourire carnassier - à moins que toi aussi tu ne participes à leur petite partie de Cluedo..."

Ceux de derrière se rapprochèrent légèrement, derrière lui Amadeo entendit le 'clic' d'un autre cran d'arrêt.

Le chef de la bande en revint à Mya d'un regard noir si intense que la nuit semblait grise. "Vous avez enquêté sur Sasha Kelerger et son fiancé, vous et Alec Praens... Les docteurs devraient se garder de faire le travail de la police, surtout quand ils n'ont pas d'armes. Dites moi ce que vous savez, en fonction de la réponse je vous laisserai partir ou pas."

(Aîe, mon pov' petit mouton va finir en tajin !!!)

Le regard de Mya passait sans cesse d’un agresseur à l’autre, comme si elle essayait vainement de mémoriser chacun de leurs visages ou comme l’oiseau traqué qui se demande quel chat va le croquer en premier…
Son regard gris un peu perdu se fixa enfin sur les yeux noirs de son interlocuteur. Elle se sentait prise au piège, la peur la paralysait…
Elle se demandait quoi dire, de toutes façon elle doutait fort que ces interlocuteurs les laissent partir. Ils avaient vus leurs visages et les couteaux étaient déjà sortis.
A la remarque de son agresseur elle pensa au revolver qui dormait tranquillement au fond du sac qui pesait sur son épaule. Hélas, elle n’avait ni le temps, ni l’entraînement nécessaire pour fouiller son sac, y trouver l’arme (sachant que son sac à main, comme celui de toute femme qui se respecte était un véritable warp inter-dimensionnel dans lequel les objets disparaissent et apparaissaient selon leurs envies), la sortir, ôter la sécurité et tirer. De plus ses agresseurs étaient cinq et Amadeo était à ses cotés.
Le temps jouait en leur faveur mais Mya savait que ses nouveaux amis ne patienteraient pas jusqu’à l’aube…
Ils venaient pourtant de leur lâcher un indice. Le fiancé de Sasha ? Alec et elle n’avait pas du tout regardé de ce coté, le peu d’indice qu’ils avaient les menait plutôt du coté de la mafia qu’autre chose. Mya se remémora les paroles d’Alec, à vrai dire elle n’avait pas l’impression d’avoir avancé du tout sur l’enquête. Son confrère devait sûrement en savoir plus, mais il avait refusé de les mettre au courant. En voyant la lune se refléter sur la lame du couteau, Mya songea qu’il avait sûrement bien fait, mais que cela ne serait sans doute pas suffisant pour les sauver….
Elle répondit d’une voix peu assurée…
« Pas grand chose, nous enquêtions sur mademoiselle Keleger, parce qu’elle entrait dans la même typologie et fréquentait les même milieux que les précédents membres de l’hôpital qui ont été assassinés ces derniers jours »
Elle frissonnait et s’était rapprochée d’Amadeo. Etait-ce pour le protéger ou pour être protéger ? Elle doutait fort d’être d’une efficacité quelconque sur le terrain…
Mya se ressaisit et s’écarta d’un pas.
« Nous sommes allés l’interroger mais nous sommes arrivés trop tard. Je doute qu’elle raconte quoi que ce soit à qui que ce soit maintenant. »
Elle soupira doucement
« Je n’en sais pas plus, j’ai fait mon travail… J’ai essayé de sauver une vie. »
La lassitude transparaissait dans cette dernière phrase. Mya se sentait parfois telle une Danaïde condamnée à tenter, seau après seau, vie après vie, d’emplir un tonneau percé dont le liquide s’écoulait toujours plus vite… Elle ne faisait que sauver une goutte d’eau quand l’océan tout entier était en perdition.

Leurs agresseurs se rapprochaient de plus en plus, ce qui augmenta la nervosité d'Amadeo. Mais l'homme qui leur faisait face n'avait pas bougé et s'adressait directement à Mya.
Celle-ci semblait forte et courageuse dans ses paroles mais son corps et ses gestes trahissaient sa peur montante. Lorsqu'elle se rapprocha de lui, il se remémora ce qu'Alec lui avait dit avant de quitter l'hôpital : Protéger Mya.

Même Si Amadeo n'intéressait pas la mafia, il ne pouvait pas rester impuissant, ne serait-ce que pour respecter sa promesse envers Alec. Et puis, il semblait bien s'être embarqué dans cette galère, alors autant y aller à pieds joints.
Durant tout le temps où Mya parlait, il garda son regard fixé sur leur interlocuteur, essayant de déceler une réaction ou une faille dans ses gestes.

Amadeo ne voyait pas vraiment comment, ils allaient sans sortir. Il espérait sincèrement qu'ils allaient croire sa collègue. D'ailleurs, il misa tout là dessus et prit Mya par la main pour la rapprocher de lui. Essayant d'oublier les mafieux armés derrière eux, il s'avança sans être menaçant, ses pas étaient lents mais déterminés.
Le jeune homme garda Mya fermement à ses côtés malgré le fait qu'il se retrouva nez à nez avec l'asiatique qu'il n'avait toujours pas quitté des yeux.

Amadeo parla calmement. Toujours ce regard mêlant à la fois innocence et détermination :
"Nous avons répondu à toutes vos questions. Nous sommes de simples médecins, et sauvons des vies. Il n'y a pas à chercher plus. Est-ce que nous pouvons y aller maintenant ?"

Il était loin d'être sûr de l'acte qu'il venait d'accomplir, mais il ne pouvait pas se permettre de rester là sans rien faire. Ces quelques pas en avant étaient certainement inconsidérés. Au point de sceller leurs destins ?

(Sceller leurs destins, sceller, comme sceau)

La réponse de Mya sembla décontenancé le chinois qui eut un rictus de contrariété. Effectivement, la femme médecin ne devait rien savoir, elle était visiblement trop terrifiée et lasse pour tenter de mentir. Son jeune collègue semblait accorder sur leur ignorance commune mais il avait l'air de posséder plus d'aplomb.

Il sembla, dans les regards qu'il échangea avec ses compagnons, qu'il était prêt à laisser partir nos deux héros, et alla même jusqu'à marmonner ce qui ressembla aux oreilles de ses victimes comme un "qu'est-ce que ça veut dire ?"
Il fit un nouveau tour de ses camarades, l'un d'eux secoua la tête en signe de dénégation, alors le chef se décida : maintenant les médecins savaient que le fiancé de Kelerger était plus important qu'ils le croyaient, il fallait donc les éliminer.
Le chef s'approcha alors en pointant son couteau vers Amadeo, puis Mya. Sa voix grave fut lugubre "vous auriez mieux fait de rester tranquillement dans votre hôpital..."
Ceci étant dit, Amadeo avait remarqué que le chef semblait souffrir au niveau des articulations des doigts qui tenaient son arme. Peut-être une foulure, ou autre chose, en tout cas il y avait sans doute avantage à tirer de ceci.

Terrorisée Mya loacha la main d'Amadeo qu'elle avait serré instinctivement pendant qu'il parlait.

Pendant un bref moment Amadeo pensa qu'ils allaient peut être pouvoir s'en sortir, mais lorsque le chef de la bande d'agresseurs s'approcha de nouveau vers eux avec son couteau et ses paroles menaçantes, il savait que tout était fini. Que quoi qu'il dise ou quoi qu'il fasse ils allaient y passer.
Mya complètement pétrifiée par la peur lui avait déjà lâché la main. Le jeune homme semblait ne plus pouvoir réfléchir. C'était le black out total dans son cerveau, jusqu'à ce qu'il remarque une chose étrange chez l'asiatique. En effet, il y avait quelque chose de bizarre dans sa manière de tenir le couteau, sa prise sur l'arme ne semblait pas aussi ferme et assurée qu'elle aurait du être. Peut être était-il blessé au niveau des articulations ?
Mais pas le temps de faire un diagnostic, il fallait agir, et profiter de cette aubaine. Lorsque l'homme fut suffisamment proche d'eux, Amadeo tenta le tout pour le tout et se jeta sur le bras armé. Les deux hommes se retrouvèrent à lutter par terre. Néanmoins, de part sa fraîcheur et sa jeunesse Amadeo n'eut pas beaucoup de mal à écarter les doigts qui entouraient le manche du couteau.
C'était bien ce qu'il pensait, l'homme avait de réels problèmes avec ses doigts.

Mais même maintenant qu'il avait l'arme entre les mains, ils n'étaient pas pour autant en sécurité, ils étaient en sous nombre face à la bande de gangsters. A peine relevé de sa lutte, Amadeo tenait fébrilement l'objet qu'il avait chipé à son adversaire et ne vit rien d'autre à faire que de relever l'homme qui était encore sur le bitume et de s'en servir comme d'un bouclier, le couteau sous la gorge.

"Maintenant laissez nous partir, sinon je n'hésiterai pas à trancher la gorge de votre chef."
Amadeo dont la main tremblait encore, ravala un moment sa salive avant de crier :
"Je suis capable de tout pour survivre ! "

Il ne voulait plus fuir le danger. Bien entendu, jamais il n'oserai prendre la vie de quelqu'un, mais il espérait que son coup de bluff allait marcher, ou qu'il allait au moins permettre à Mya de s'enfuir. S'il le fallait, il était même prêt à se faire constituer prisonnier pour que Mya soit sauvée et tenir sa promesse envers Alec. Ce n'était pas comme si quelqu'un ou quelque chose l'attendait chez lui.

Mya vit Amedeo se jetter sur le chef de gang pour le désarmer, elle le trouvait à la fois stupide et courageux. Elle espérait que sa bravade n'était qu'un coup de bluff mais dans le doute peu lui importait à ce moment précis. Ce qu'elle voyait surtout devant elle, c'était enfin une chance de s'en sortir vivante.

Elle s'approcha de son collègue et recula doucement avec lui, le chef de leurs agresseur les suivant bien malgrè lui. Chaque pas les rapprochait un peu plus du la grand rue, du monde et de la sécurité.

Elle sursauta en entendant le cri de l'oiseau noir percer le silence, elle se retourna vers les bruits de course qui résonnaient à l'entrée de la ruelle...

Elle eut à peine le temps d'apercevoir un groupe de 4 femmes armées. Elle fut plaquée au sol avec amadéo alors que les coups de feu commencaient à fuser au dessus de leur tête. Mya était figée sur place. Elle tourna doucement la tête pour tenter d'identifier leur "sauveuses" bein qu'elle ne sache pas encore exactement dans quel camp les placer.

Elle se sentait ridicule ainsi étalée par terre, écrasée sans pouvoir se relever. Elle mit la main dans son sac afin de prendre son arme mais sans trop savoir vers qui la pointer...

Mya chercha Amadéo du regard...

En voyant la sortie de la ruelle se rapprocher pas à après pas, Amadeo pensait qu'ils allaient vraiment pouvoir s'en sortir vivants.
Quand soudain, sans qu'il s'y attende il se retrouva plaqué au sol tandis que des bruits de balles se mirent à fuser de partout. Le jeune homme mis du temps avant de comprendre ce qui se passait. Dans la confusion de la bataille qui se déroulait dans la ruelle il aperçu brièvement deux femmes.
Qui étaient-elles ? Amies ou ennemies ?

S'inquiétant de sa partenaire, il la chercha pour voir si elle allait bien. Lorsqu'il tourna la tête, il fut surprit de croiser son regard et se mit à rougir. Mais il reprit rapidement son sérieux en voyant l'arme entre les mains de Mya.

Cela n'allait pas lui servir dans l'immédiat, ils étaient complètement plaqués au sol sans possibilité de se relever, et quand bien même ils n'auraient pas pu se lever au risque de se faire toucher par une balle perdue.
Avec le bruit des armes à feu un possible de se faire entendre et comprendre convenablement, c'est donc avec quelques gestes qu'Amadeo essaya de faire comprendre à Mya qu'il ne fallait rien tenter pour le moment.

Désormais, il fallait attendre le résultat de cette lutte entre un gang armé jusqu'aux dents et deux femmes qui avaient l'avantage de la surprise.

Bien sûr, la poudre des canons eut vite fait raison des simples petites lames. En l'espace de deux minutes tout était fini. Les femmes qui plaquaient Amadeo et Mya au sol les aidèrent à se relever.
Une fois qu'ils furent debout, on ne prit semble t-il pas la peine de retirer son arme à Mya tandis qu'une jeune femme toute vêtue de blanc s'avançait. Elle avait l'allure d'une Dame Blanche au milieu des autres femmes plus grandes et plus solide. Une fée fantôme avec sa longue robe simple en coton blanc, sa taille modeste et sa silhouette pâle et fragile.
Sur sa tête se trouvait un foulard de soie blanche dissimulant ses cheveux, et ses grands yeux céladon frappèrent Mya à qui il sembla les avoir déjà vu quelque part.
La jeune femme, ou était-ce une jeune fille ? Plus elle s'approchait des deux médecins plus elle semblait rajeunir. En tout cas une fois juste en face de Mya et d'Amadeo elle esquissa un sourire doux. "Docteurs, ce n'était pas très prudent de passer ces ruelles étroites..." Murmura t-elle d'une voix plus mesurée, plus adulte que son apparence. "La Triade a eu peur de vous mais ceux là ont été imbéciles de vous attaquer sur notre territoire."
Les yeux vert gris examinèrent la mise d'Amadeo et de Mya avec vivacité. "Vous n'êtes pas blessés j'espère ?" Souffla t-elle, sa voix douce et bienveillante se voulait rassurante.
Les autres femmes encadraient nos deux amis, ainsi que celle qui devait les commander.

Mya se relava doucement. Sa main libre dans celle de la jeune femme quiio l'aidait à se relever. Elle glissa aussitôt son arme inutile dans son sac, et par refléxe epousseta son manteau.

Lorsque la jeune fille s'avanca, My fut frappée par ses yeux. Elle avait du mal à détacher son regard de la femme au manteau blanc et elle cherchait frénétique dans sa mémoire ce que ces doux traits lui rappelaient... Plongée dans une sorte de torpeur, elle entendit à peine les paroles prononcées.

Au mot Triade, son regard ce fit plus ferme et son attention revint aux choses présentes.
Encore et toujours, les mêmes suspects...
Elle tiqua aussi sur l'expléression "notre territoire" employée par la jeune fille. Mais elle laissa passer. Il valait mieux pour l'instant attendre d'en savoir un peu plus sur leurs mystérieuses sauveuses...

"Non, je crois que tout va bien". La voix de Mya était douce, pas plus forte que celle de la jeune fille mais elle manquait d'assurance. Derrière les mots se cachaient la peur et le choc. Son regard quitta les yeux captivants de la jeune femme pour regarder son collègue qui se relevait.

"Merci de nous aovir sauvé, mademoiselle ?"

Leurs sauveuses semblaient bien mystérieuses. S'attaquer la Triade sans plus d'état d'âme n'était pas à la portée de n'importe qui.
Qui pouvaient-elles bien être ? Des amazones des temps modernes ? Non, bien entendu, il est serait plus réaliste de songer à un gang rival.

La Triade aurait eu peur de deux simples médecins. Mais en quoi ? Hormis les attaques sur le personnel hospitalier, Amadeo ne savait pour ainsi dire rien. Mais il était de plus en plus certain que Mya et Alec avaient mis le doigt sur quelque chose. Et bien que cela ne soit pas ses affaires, il se sentait de plus en plus impliqué.

Quoiqu'il en soit, lorsque Amadeo fut de nouveau sur ses deux pieds il ne pu détacher son regard de la 'femme-enfant' qui s'avançait vers eux. Son apparente jeunesse était fascinante, d'autant plus lorsqu'elle se mit à parler d'un ton beaucoup plus mature que ce que pouvait laisser entendre son apparence juvénile.

Lorsqu'elle s'adressa directement à eux, le jeune homme sortit brusquement de ses pensées en détachant ses yeux de ce visage pâle et .
"... Euh... Oui tout va bien. Recevez aussi mes remerciements. "

"On peut dire que vous nous avez bien sauvez la mise", ajouta-t-il sur un ton rieur teinté de crispation. Car malgré le fait qu'elles aient sauvé leurs vies; être entourés de femmes entièrement armées peut s'avérer dangeureux.

"Mon nom est Ecaterina," répondit la jeune fille avec un léger sourire à l'un comme à l'autre.

Ce regard étrange quitta alors ceux de Mya et d'Amadeo, elle se tourna légèrement sur le côté et tendit le bras.

"Je crois qu'il est plus sage de vous raccompagner tous les deux jusqu'à votre immeuble, vous ne craindrez plus rien, docteurs si nous vous accompagnons. La Triade est souvent si... têtue."

Elle eut un petit rire fluet à ces mots, regardant à nouveau Mya, puis Amadeo, dans ses yeux vert gris pétillait de la malice, il était clair qu'elle était curieuse de savoir si l'un où l'autre devinait à présent qui étaient leurs sauveuses.
Ses petites mains étaient gantées de blanc, pourtant Mya lui ayant brièvement tenu la main avait senti comme une chaleur douce, chaleur qui se manifestait toujours autour de la jeune femme. Comme une autre personne qu'elle connaissait.

Ecaterina porta ses yeux clairs sur Amadeo et lui fit son sourire étrange qui s'étendait lentement comme un charmant rêve.

"Ne vous inquiétez pas - lui dit-elle - nous ne vous voulons aucun mal, bien au contraire. Je suis sûre que votre curiosité est avivée à présent, je répondrai à vos questions en chemin si vous le souhaitez."

[Déoslée, un peu démotivée en ce moment.... Je fais de mon mieux pour raccorcher]

Mya était distraite, elle serra la main d'Ecatarina et la regarda doucement, elle pouvait encore sentir la chaleur émanant de la jeunne fille et se demandait quelle pouvait en être l'origine.

"Ca pour être curieuse, je n'y comprend plus rien du tout..." mumura-t-elle pensivement.

Secouant la tête, elle regarda autour d'elle...

Mya verifia rapidement qu'Amadéo n'avait pas été bléssé dans l'altercation.

(Mya va avoir un réflexe de médecin, vérifier que tout personne au sol est en vie ou non. Elle ne quittera pas la scène avant d'avoir porté secours dans la mesure du possible à ceux qui sont bléssés, quel que soit leur camp. Elle fera usage de toutes ses connaissances (et de son pouvoir bien qu'inconsciemment) pour sauver des vies. S'il n'y a personne, elle suivra la jeune femme sans dire un autre mot)

[Désolée... :(]

Ecaterina... tel était donc le nom de l'énigmatique jeune femme, qui se proposait de les raccompagner.
Bien qu'ils connaissaient le nom de leur sauveuse, celle-ci restait pleine de mystères. Mystères qu'Amadeo aimerait éclaircir.
Il jeta un petit coup d'oeil à Mya, visiblement elle allait bien. Tous deux l'avaient échappé belle, et valait mieux ne plus trop s'attarder dans le coin et enfin retrouver la sécurité de leurs habitations.

"Très bien Ecaterina. Je pense que nous allons pouvoir rentrer pour nous remettre de ces émotions, et cela grâce à vous. En tout cas, vous n'avez pas tord, j'ai des milliers de questions à vous poser."

Il marqua une pose et plongea son regard dans les yeux clairs d'Ecaterina.
"Puisque vous m'en donnez l'occasion j'aimerai d'abord vous demander comment saviez-vous qui nous étions et ce que nous voulait la Triade?"

Bien entendu Amadeo avait d'autres interrogations, mais il n'allait pas attaquer avec une question trop directe sur l'identité de leurs 'accompagnatrices'.

Un flash confus issu de la mémoire de notre femme médecin traversa l'esprit de Mya l'espace d'un éclair, il s'agissait d'un voile de nonne et du visage de sa petite patiente Emily.

Quant à ceux qui étaient étendus par terre, le travail des femmes avait bien été fait, malheureusement pour Mya, leurs agresseurs étaient morts de chez morts. Cela dit Amadeo non plus ne semblait pas blessé apparemment.
Ecaterina laissa la jeune femme vérifier chaque personne pendant qu'elle répondait à Amadeo.

"Eh bien, nous sommes de la Familia, docteur. Il va de soi que ces deux affaires de meurtre mettent à cran les deux parties. Comme eux nous suivons avec beaucoup d'intérêt vos courageuses investigations, mais au contraire d'eux, qui sont assez lâches et prompts à s'effrayer, il est dans notre intérêt que vous découvriez la vérité concernant ces meurtres."

Elle sourit avec amabilité avant d'inviter d'un geste ses deux protégés à marcher. Après un coup d'oeil à Mya, elle s'approcha de la femme médecin et posa sa main gantée sur l'épaule de la jeune femme.

"Je suis désolée de cette mésaventure, docteur Matterson," murmura t-elle d'un ton qui se voulait apaisant. "Venez, nous allons vous raccompagner chez vous."